Archiver l’éphémère
Projet d’acquisition du fonds d’archives de Boréal Art Nature
6 février au 27 avril 2025
Après l'exposition Exploration dans la mémoire de Boréal Art Nature, qui s’est terminée le 19 janvier dernier, cette nouvelle initiative regroupe et préserve les documents administratifs et visuels jusqu’ici dispersés. Elle offre un regard inédit sur les résidences d’artistes réalisées à La Minerve et sur l’héritage de cet important acteur de l’art environnemental, performatif et éphémère au Québec.
L’exposition évoluera au rythme des recherches et du travail d’inventaire mené par l’équipe de conservation du Musée, révélant progressivement des documents liés à l’histoire artistique des Laurentides.
Une démarche significative pour sauvegarder la mémoire culturelle de notre région.
À Propos de Boréal Art Nature
Entre 1988 et 2013, le collectif à dimension variable a organisé des immersions en nature sauvage afin d’y tenir des actions artistiques collectives et multidisciplinaires. Boréal a notamment planifié et réalisé des excursions en Colombie-Britannique, au Mexique ainsi qu’en Islande. Le concept d’art aventure, qui guide les activités de Boréal, est créé par Domingo Cisneros avec Zone du Silence en 1984 dans le désert du nord-ouest du Mexique. Sous sa gouverne ont été réalisées les deux premières expéditions : DeadIines (1989) et Écart (1990).
En 2003, Boréal devient propriétaire par cession de 100 acres de terre forestière situés non loin du lac Labelle. Avec ce nouveau territoire, le groupe se donne l’objectif de faire des lieux un centre de résidence artistique pour la recherche, la création et la diffusion des pratiques plurielles en art axées sur les rapports entre la culture et l’environnement naturel. L’approche des artistes de Boréal est en phase avec une vision inclusive et empathique du travail avec la nature. Leurs projets ont impliqué les populations autochtones du territoire, les questions spirituelle, matérielle, les enjeux de préservation de la biodiversité, l’apport multigénérationnel des transmissions des connaissances de la vie en forêt ont été des sujets importants soulevés dans le cadre de leurs travaux.
« Nous percevons ce lieu comme un endroit où pourra s’effectuer beaucoup de recherche. Ce n’est pas seulement une question de produit fini, mais plutôt une question d’exploration du processus créateur » nommera Jeane Fabb (cofondatrice) comme la vision de création soutenue par le groupe. La question de l’éphémère traverse ainsi les actions réalisées, avec cependant un certain souci de la trace et le récit comme mémoire de ce qui a été fait.